Présentation
Cette activité inaugure le programme public Langue et territoire : interdépendances et ouvertures.
« Nit’anicinabe icita8inan odehi nit’icikice8in, ni kacka emitaman, kitci nepitci tak8ak ka ici netimiak, ka ici inapitamak enikokwakamigak, kitci miseiapitamak kitci manatcito8atc ka mamakatentakok acitc e icinagosiak nit’acinabe akinan. »
« Notre langue est le cœur et l’âme de notre culture, car elle permet de communiquer entre nous, de perpétuer nos concepts, notre vision du monde, de façon holistique tout en respectant l’unicité et les caractéristiques propres à nos communautés respectives. La langue nous unit et nous rassemble. »
« Our language is the heart and soul of our culture as it allows us to communicate with one another, to perpetuate our concepts and worldview in a holistic manner while respecting the uniqueness and specific characteristics of our respective communities. Our language unites us and brings us together. »
[Citation tirée du site web Minwashin – « La langue, notre identité »]
Fondé en 2017, l’organisme culturel sans but lucratif Minwashin est un espace de valorisation, de revitalisation, de rassemblement et de rayonnement de la langue, des arts et de la culture anicinape. Forte de son attachement profond à la langue et à la culture issues du territoire anicinape (Anicinape Aki), Anna Mapachee présente son travail au sein de Minwashin pour les neufs communautés anicinapek situées sur le territoire de la province du Québec.
Langue et territoire : interdépendances et ouvertures
Les termes langue et territoire, très polysémiques, renvoient à des niveaux d’appropriation et d’appartenances identitaires à des degrés très variés. L’urgence associée à cette interdépendance est encore plus présente pour les langues autochtones, résilientes pendant des milliers d’années, mais dont la survie est désormais mise en péril. La Décennie des langues autochtones, décrétée de 2022-2032 par l’Organisation des Nations unies (ONU), rappelle la nécessité de préserver et de transmettre les langues autochtones qui sont le véhicule des savoir-faire, cultures et valeurs des peuples autochtones à l’échelle mondiale.
La série d’activités prévues dans ce programme public souhaite mettre en lumière des voix autochtones intergénérationnelles, en créant un espace de dialogue porteur de récits et de réflexions autour des langues autochtones et de leur ancrage dans les territoires dont elles sont issues et dans lesquelles elles puisent leur immense richesse.
Présenté dans le cadre de
Bon à savoir
Intervenants
Anna Mapachee, Cri et Anicinapekwe (femme algonquine) enseigne la langue anicinape dans différents organismes et d’institutions d’enseignement. Au sein de l’organisme Minwashin, Anna Mapachee est engagée comme consultante – coordonnatrice pour la revitalisation de la langue anicinape.
Şükran Tipi (commissaire au programme public) est linguiste de formation et candidate au doctorat au Département d’anthropologie de l’Université Laval. Actuellement, elle assure la coordination scientifique du pôle UQO du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA).