Dé-paysage et Altération carnée

Dé-paysage - Lisanne Binette

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L’exposition Dé-paysage présente une série de tableaux du projet de fin de maitrise de Lisanne Binette. Elle s’intéresse au caractère particulier du paysage en peinture, à ce qui le définit comme genre, à l’idée de profondeur que crée la perspective. Elle cherche à se défaire des règles classiques de la représentation réaliste de la nature qui s’appuie sur les notions de perspective linéaire, de ligne d’horizon et de point de fuite. Puisque le « dé » de dé-paysage veut dire l’éloignement, la séparation et l’action contraire, c’est en travaillant l’abstraction qu’elle donne au paysage une autre dimension où la perspective chromatique prend la place. Elle dispose les couleurs sur la toile en fonction de leur luminosité, de leur degré de saturation et des contrastes qui créent les champs de profondeur. Les couleurs foncées rapprochent et les couleurs pâles produisent l’éloignement, ce qui donne un sentiment d’espace et une impression de paysage. Ainsi la question du paysage en peinture se pose pour Lisanne Binette en terme d’espace, de lumière et de couleurs, et ne tient pas compte des formes présentes dans la nature. De plus, elle laisse une large place à la spontanéité du trait, comme s’il était le premier et même s’il paraît maladroit, il est une espèce de couac, il donne le ton au tableau. Ses tableaux s’inspirent de la nature, on y reconnaît les couleurs, on y devine les formes d’un paysage transformé, perdu et réduit à une expression minimaliste.

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Altération carnée - Madeleine Ranger

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Altération carnée entraine le spectateur dans un univers grotesque de personnages éclatés aux proportions souvent farfelues. Les corps représentés sont outranciers. Les membres s’entremêlent et se recomposent dans une logique parfois incompréhensible. Influencé par l’esthétisme du théâtre d’ombres et les techniques d’impression, le travail de Madeleine Ranger joue avec les concepts de séduction, de beauté, de répulsion et de laideur.