L’exposition à la Galerie UQO regroupe des œuvres et des documents sur la documenta 5 et sur ses principaux intervenants, qui ont été colligés par le commissaire David Platzker.
Harald Szeemann est un faiseur d’expositions. Davantage illusionniste que commissaire, il est à la fois archiviste, chercheur, conservateur, attaché de presse, comptable, et plus que tout, complice des artistes. Fervent défenseur d’un chaos structuré dans la combinaison d’artefacts, de documents historiques, d’objets quotidiens et d’œuvres d’art, Szeemann possède une connaissance encyclopédique : pas seulement de l’art contemporain, mais tout autant des événements sociaux et historiques qui ont donné forme à l’ère post-Siècle des Lumières.
Recherche et mise en exposition à la Galerie UQO: Mélanie Boucher, Marie-Hélène Leblanc
Assistant(e)s à la conception et à la production: Laurence Buenerd, Gerardo Familiar Ferrer, Alexe Houtart, Safa Jomàa, Isabelle Plamondon, Jean-Michel Quirion
Responsables de la traduction et de la révision : Geneviève Has, Michèle Laliberté
Assistant(e)s à la traduction et à la révision: Myriam Legault-Beauregard, Mélanie Rivet, Michael von Killisch-Horn
Exposition mise en circulation par Independent Curators International (ICI), New York.
En 1972, Harald Szeemann organise et présente, à titre de Secrétaire général, la documenta 5. Cette cinquième édition de l’évènement quinquennal, qui se déroule encore aujourd’hui à Kassel en Allemagne, était radicalement différente des éditions précédentes. Elle regroupait sous le titre Enquête sur la réalité —Imageries d’aujourd’hui des œuvres éclectiques réalisées par 222 artistes internationaux, en plus d’objets de la culture matérielle. La documenta 5 consistait en une constellation d’expositions regroupées sous trois sections générales. La réalité effective de la représentation comprenait le réalisme social, le kitsch, les bandes dessinées, la publicité et la propagande politique. La réalité essentielle du représenté incluait le photo-réalisme, le pop art, l’actionnisme, la pornographie et l’art psychédélique. L’identité ou la non-identité de la représentation et du représenté incluait des œuvres d’enfants et de l’art psychotique, de l’art-processus, des films documentaires et de l’art conceptuel. Szeemann a aussi invité un certain nombre d’artistes à présenter leurs propres musées. De plus, il a ajouté une vaste section portant le nom Mythologies individuelles dans laquelle des artistes ont créé des environnements complets, alors que d’autres ont mis en scène des performances.
L’exposition à la Galerie UQO regroupe des œuvres et des documents sur la documenta 5 et sur ses principaux intervenants, qui ont été colligés par le commissaire David Platzker. À ce matériel, mis en circulation par ICI, se greffe un apport en recherche et en création d’étudiants de la maîtrise en muséologie et pratiques des arts ainsi qu’en études langagières de l’UQO. Cinq sections dialogiques mettent en lumière les enjeux artistiques et sociaux soulevés dans le contexte de la documenta 5 et les inscrivent dans une perspective contemporaine. Ces sections portent sur Harald Szeemann, sur la documenta 5, sur le statut de son catalogue d’exposition, sur la critique de l’évènement et sur l’apport de l’art et des artistes à l’évènement et au débat.
L’exposition commissariée par David Platzker et mise en circulation par l’organisme ICI de New York est rendue possible entre autres grâce à une bourse de la Horace W. Goldsmith Foundation; à la Andy Warhol Foundation for the Visual Arts; au conseil d’administration de ICI, ainsi qu’aux mécènes de ICI, Barbara et John Robinson.
Dans la réalisation de cette exposition, la Galerie UQO remercie Alexe Houtart, le Service de la bibliothèque de l’UQO, Peter Trepanier (MBAC), le CILEX, Virgil Tayler et Alaina Claire Feldman (ICI), Martin Simard, David Paquette, Claude Wauthier, Sophie Bélair-Clément, Jean-Charles Lasnier, Claudine Roger, Jakub Zdebik et l’Imprimerie photocopie Grégoire.