Quelques photos de famille que je me suis appropriées
Catherine Garcia Cournoyer
Du 21 août au 4 septembre 2019
Finissage le 4 septembre à 17h
En collaboration avec le programme de maîtrise en muséologie et pratiques des arts de l’École multidisciplinaire de l’image de l’UQO.
Les photos de famille de Catherine Garcia Cournoyer sont pour elle une grande source à la fois d’émerveillement et d’indifférence. Parfois, elles lui évoquent des souvenirs précis; parfois elles renvoient à des histoires perdues. Ce type d’images permet de garder une trace du passé, mais qu’arrive-t-il lorsqu’on ne reconnait pas tous les éléments présents dans l’image ? Et qu’arrive-t-il lorsqu’il ne s’agit pas de sa propre famille, mais de celle de quelqu’un d’autre ? Pourquoi les photos de famille sont-elles des objets si précieux ?
Catherine part de ces questions pour interroger l’usage social de la photographie familiale, et plus spécifiquement la manière dont elle peut s’approprier certaines images mystérieuses de son propre patrimoine familial. Elle emploie la retouche photographique et la narration orale pour transformer les images de son corpus en expériences personnelles. Dans une démarche prospective plutôt que rétrospective, l’artiste intègre à ses créations des témoignages d’interlocuteurs intermédiaires et cherche à instaurer une médiation avec le spectateur.
Les Maitres du monde sont des gens
Clément de Gaulejac
Commissaire : Marie-Hélène Leblanc
Du 18 septembre au 19 octobre 2019
Vernissage* mercredi le 18 septembre à 17h
Conférence de Clément de Gaulejac
Mercredi le 18 septembre de 11h30 à 12h30 à la Galerie UQO
Dans le monde des grandes fortunes, il semble exister une conscience inquiète d'une « insurrection qui vient », un cataclysme inévitable dont on ne sait pas s'il sera révolutionnaire ou climatique, mais dont on cherche à se prémunir en achetant des îles et des bateaux de luxe. Le projet des Maitres du monde sont des gens, dont l’amorce est dévoilée dans cette exposition à la Galerie UQO, plonge dans la nuit des mythes anciens pour mettre en lumière ce que notre modernité a de plus actuel, entre autres par le déluge et son arche. Le recours à l'antique active par ailleurs un autre imaginaire, celui de la tragédie, et particulièrement cette constante du récit
tragique qui veut que ce soit en essayant (en vain) de se soustraire aux prophéties qu'on réalise (le plus sûrement) leurs prédictions. Cette exposition cherche à saisir le caractère tragicomique de ce catastrophisme et de puiser aux sources de notre sidération collective devant le mythe de la fin du monde et tous les monstres qu’il active, avec comme trame de fond, la montée globale des eaux.
*Un transport en autobus de Ottawa – Gatineau aller-retour sera organisé pour cette soirée, en collaboration avec AXENÉO, où un vernissage aura également lieu le même soir. Plus dedétails à venir.
Lancement des Entrepreneurs du commun
Monuments aux victimes de la liberté
Co-édité par AXENÉO7 et la Galerie UQO
Mercredi le 18 septembre à 17h à la Galerie UQO
Perpetual Guest
Jinny Yu
Commissaire : Marie-Hélène Leblanc
Du 6 novembre au 7 décembre 2019
Vernissage le 6 novembre à 17h
Lancement des Entretiens #3 par Jinny Yu, Amy Fung et David Garneau
Le 6 novembre à 17h
La pratique artistique de Jinny Yu consiste principalement à peindre des autoportraits au sens large du terme, comme une tentative personnelle de comprendre le monde qui l'entoure, mais aussi son existence individuelle. Les célébrations du 150ième anniversaire du Canada en 2017 amène l’artiste à réfléchir à sa complicité implicite, en tant qu’immigrante de première génération, avec les colons canadiens en vivant sur les territoires ancestraux non cédés de la nation algonquine, Omàmiwininìwag.
L’exposition Perpetual Guest, première itération d'un projet à long terme, révèle à la fois la quête de signification pour Jinny Yu de vivre et de travailler sur ces territoires ancestraux non cédés et la quête d’une façon de décoloniser sa façon de penser, d'être et de faire. Les tableaux de l’artiste et leur mise en espace à la Galerie UQO sont imprégnés par un malaise, malaise d’un territoire colonisé qui la regarde, alors qu’elle a mis les pieds ici à travers une politique multiculturelle canadienne. Dans une perspective très personnelle, cette exposition dévoile les tensions entre sentiment d’appartenance (et la responsabilité qui en incombe) et désengagement, entre habitation et occupation.
Conférence-conversation avec Jinny Yu, Amy Fung, David Garneau + invités
Modération par Alice Jim
Samedi le 9 novembre à 16h à la Galerie UQO
Dans le cadre du colloque Worlding the Global: The Arts in an Age of Decolonization Organisé par TrACE (Transnational and Transcultural Arts and Culture Exchange) en partenariat avec le Musée des beaux-arts du Canada et SAW.
Biographies
Catherine Garcia Cournoyer est artiste multidisciplinaire et designer graphique de la région de Gatineau. Depuis quelques années, sa pratique artistique est principalement axée sur les arts numériques, et plus spécifiquement sur le montage photographique. Dans ses plus récentes séries d’œuvres, elle explore l’imaginaire en modifiant des photographies qu’elle a prises au cours de ses promenades dans la région ou de ses voyages à l’étranger. Catherine est bachelière en design graphique avec mineure en arts visuels, et termine actuellement une maîtrise en pratiques des arts à l’Université du Québec en Outaouais où elle interroge les usages de la photographie familiale et leur dimension narrative. Elle a également exploré ces sujets durant une résidence au centre d’artistes DAÏMÔN en juin 2019. Suivant une approche intimiste, elle transforme les images de son corpus pour y faire apparaître de nouvelles réalités qui correspondent à ses souvenirs.
Clément de Gaulejac est artiste, auteur et illustrateur. Récemment, son travail d’artiste a été exposé à Vox, Centre de l’image contemporaine (Les Naufrageurs, 2015), à Axenéo7 (Monuments aux morts de la Liberté, 2015) ainsi qu’au Centre des arts actuels Skol (Motifs raisonnables, 2013). Aux éditions Le Quartanier, il a publié Les artistes (2017), Grande école (2012) ainsi que Le livre noir de l’art conceptuel (2011). Comme illustrateur, il collabore régulièrement avec des revues (Liberté, Vie des arts), des maisons d'édition (Lux, PUM, Écosociété, Nota Bene) et différents mouvements militants (Extinction Rebellion) ou politiques (Québec solidaire). En 2017, il a soutenu à l'UQAM une thèse de doctorat en Études et pratiques des arts intitulée Tu vois ce que je veux dire ? Illustrations, métaphores et autres images qui parlent. Pour en savoir plus : www.calculmental.org
Jinny Yu est née à Séoul (ROK) en 1976. Son projet Don’t They Ever Stop Migrating? (2015), interrogeant le médium de la peinture et son autorité, était exposé à Nuova Icona – Oratorio di San Ludovico pendant la 56ième Biennale de Venise. Ce projet a été présenté notamment à The Rooms à St. John (Terre-neuve) en 2016 et au Agnes Etherington Art Centre en 2018 où l’œuvre a été acquise dans la collection permanente. Le travail de Jinny Yu a été présenté lors d’expositions solo et collectives au Canada, en Allemagne, au Japon, en Italie, au Portugal, en Corée du Sud, en Angleterre, et aux États-Unis. Elle était artiste en résidence aux International Studios and Curatorial Program à New York, à Seoul Museum of Art Nanji Studios, et au Banff Centre for the Arts. Jinny Yu est professeure titulaire à l’Université d’Ottawa. Elle a gagné le Prix du Conseil des arts d’Ottawa pour les artistes à mi-carrière en 2013, le Prix Laura Ciruls de peinture de la Fondation des arts de l’Ontario en 2012, et elle a été finaliste pour le Pulse Prize à New York en 2011 et en 2014.