Exposition – L’usure du milieu de l’art : zone sinistrée dans un décor de théâtre abandonné
Jusqu’au 18 janvier 2025
Artiste : Milutin Gubash
Commissaire : Marie-Hélène Leblanc
L’installation Zone sinistrée dans un décor de théâtre abandonné occupe une place centrale dans cette exposition qui dévoile un nouveau corpus de Milutin Gubash, lequel complète un cycle d’œuvres qui s’étend sur une dizaine d’années et qui s’est amorcé à la Galerie UQO en 2015. Le centre de l’espace d’exposition est occupé par une quantité monumentale d’objets – tel un ensemble de sculptures interconnectées – accompagnée d’une vidéo imaginant des travailleur·euses migrant·es qui réinventent une finalité cynique à notre cycle perpétuel de gaspillage et de consommation. Cette exposition est l’aboutissement d’une exploration du processus artistique lui-même tel que vécu par l’artiste – en termes de travail, de dépenses matérielles, d’accumulation d’objets, de gaspillage et de risques d’échecs inhérents à la création d’œuvres d’art.
Ateliers créatifs de la Galerie UQO pour les élèves de la Clinique universitaire orthopédagogique de l’UQO
Du 29 janvier au 1er février 2025
Vernissage : 29 janvier 2025 à 17 h
Médiatrice : Camille Rivard
En collaboration avec : la Clinique universitaire orthopédagogique de l’UQO et le Centre de pédiatrie sociale de Gatineau
Dans la continuité des réflexions amorcées en 2020-2021 lors du projet de recherche Chercher l’ouverture, la Galerie UQO renouvelle en 2024 sa collaboration avec la Clinique universitaire orthopédagogique (CUO) de l’Université du Québec en Outaouais. Un projet éducatif sera de nouveau conçu par l’équipe de la galerie afin de stimuler le potentiel créatif des élèves du Centre de pédiatrie sociale de Gatineau bénéficiant des services de la CUO. Les œuvres réalisées au sortir de ces ateliers créatifs seront présentées à la fin janvier dans le cadre d’une exposition d’envergure professionnelle.
Programme public – La re-connaissance des territoires : espaces d’apprentissage et de réappropriation
Du 3 au 22 février 2025
Commissaire : Şükran Tipi
En collaboration avec : Minwashin
Dans l’intention de pousser plus loin la réflexion autour des concepts de langue et de territoire, amorcée en 2023-2024, la Galerie UQO souhaite ouvrir un espace de dialogue et d’apprentissage autour de la notion et de la pratique des reconnaissances territoriales. Une série d’activités réflexives, sur invitation et ouvertes à différents publics, sera organisée en février 2025 à la Galerie UQO avec plusieurs collaborateur·trices autochtones et gardien·nes du savoir invité·es. La programmation est conçue pour guider un processus de réflexion collective visant à nourrir l’esprit et l’action de toutes les personnes invitées, et se déroulera en quatre temps, par le biais d’un cercle de parole, d’une séance de travail, d’un atelier lexical et d’une conférence de clôture.
Au niveau ontologique, reconnaître le territoire implique d’explorer la nature de l’être et des relations qui existent entre les individus, les communautés et leurs environnements. Cela engage aussi une exploration sur la manière dont les entités (humaines et non humaines) interagissent et coexistent dans un espace-temps donné, et sur les significations et valeurs que ces relations impliquent. Il s’agit de comprendre ce que signifie « être » dans un espace particulier et comment cette prise de conscience influence notre compréhension de nous-mêmes et du monde. Cette exploration implique une introspection sur nos propres perceptions, expériences et identités en relation avec le territoire. En somme, ce programme public entend ainsi soulever et explorer des questions sur l’identité et l’appartenance aux territoires ainsi que sur la manière dont ces notions façonnent les expériences.
Performance – Relire, relier : 2025, cinq livres
Vendredi 21 février 2025 à 10 h
Artiste : Catherine Lalonde
Avec la collaboration de : Marie Claire Forté et Sophie Bélair Clément
En partenariat avec le : Salon du livre de l’Outaouais
La poète et performeuse Catherine Lalonde entreprend la lecture à voix haute, par ordre chronologique, de tous ses livres publiés depuis Jeux de brume (Loup de Gouttière, 1991), écrit à l’âge de 16 ans, jusqu’au tout récent ouvrage intitulé Trous (Quartanier, 2024).
Sur une longue table, en vrac et à disposition, sont disposés les cahiers de notes et de dessins, les manuscrits, les publications en revues et magazines, quelques exemplaires du Devoir où elle écrit comme journaliste : autant de témoins et de restes des influences, des essais, des ratages, des inaboutissements littéraires et d’écriture.
Des chaises et quelques fauteuils invitent les membres du public-passant, arrivant et repartant à leur guise, à une écoute toujours confortable. La lecture se fait sans effets autres que ceux apportés par les souffles des textes et les conséquences de la fatigue et de la ténacité qui fluctuent au long du parcours. Des pauses régulières sont prises, où la poète prépare le thé autour d’une deuxième table, espace de conversation naturel, convivial.
Catherine Lalonde a été invitée à réinvestir cette performance, créée en 2016, dans la Galerie UQO, en y ajoutant la lecture de son plus récent livre. Le geste devient ainsi assurément rituel : une sortie de l’écriture, portée en plus de la publication par un passage à la voix et au corps.
Relire, relier : 2025, cinq livres devrait durer environ cinq heures.
Exposition – Archives by Artists
Du 12 mars au 12 avril 2025
Vernissage : 12 mars 2025 à 17 h
Artistes : Ioannis Anastasiou et Majka Dokudowicz, Aiden Bettine, Joseph Beuys, Christian Boltanski, Nick Cave et Bob Faust, Amanda Chestnut, William N. Copley, Dora García, Ilya Kabakov, Joseph Kosuth, Kiran Kumār, Lefevre Jean Claude, Kiwi Menrath, Charlotte Moorman, Tammy Nguyen, Sophie Nys, Jürgen O. Olbrich, Carlos Soto Román, Dieter Roth, Vicky Sabourin, Vilma Samulionytė, Camille Turner et Yaniya Lee, Danh Vō, Laurie Young
Commissaires : Jim Drobnick et Jennifer Fisher (DisplayCult)
Ce sont généralement les institutions qui jouent le rôle de dépositaires de documents, d’images et d’archives du travail des artistes. Qu’advient-il lorsque les artistes assument personnellement ce rôle et que l’archive est utilisée comme support créatif? L’exposition Archives by Artists présente un large éventail de stratégies différentes utilisées par les artistes pour explorer l’archive et la repenser de manière créative. Leurs œuvres incorporent des éléments qui relèvent généralement du matériel archivistique, qu’il s’agisse de photos, de cartes postales, de lettres, de cartes ou de coupures de presse, mais tout aussi bien d’éléments non conventionnels comme des odeurs ou des sons. Ces archives éclectiques permettent de poser un regard éclairé sur l’art et la pratique des artistes, de cerner leur communauté et leur réseau social, de réinterpréter des événements historiques, de scruter des thèmes d’actualité sur la mémoire et la préservation, tout en remettant en question la nature et la dynamique de l’archive elle-même.
À la Galerie UQO, chaque vitrine révèle un aspect différent des œuvres basées sur des archives d’artistes et présente les divers supports utilisés : multiples d’artistes, livres, journaux, jeux de cartes, gravures et œuvres d’art originales. Ces œuvres s’approprient l’aspect des archives ainsi que la sensation qui en émane pour devenir une vaste plateforme de réflexion, d’expression et de critique. L’exposition réunit des artistes en provenance du Canada et de l’international, dont les œuvres ont été réalisées depuis les années 1960 jusqu’à aujourd'hui : Ioannis Anastasiou et Majka Dokudowicz, Aiden Bettine, Joseph Beuys, Christian Boltanski, Nick Cave et Bob Faust, Amanda Chestnut, William N. Copley, Dora García, Ilya Kabakov, Joseph Kosuth, Kiran Kumār, Lefevre Jean Claude, Kiwi Menrath, Charlotte Moorman, Tammy Nguyen, Sophie Nys, Jürgen O. Olbrich, Carlos Soto Román, Dieter Roth, Vicky Sabourin, Vilma Samulionytė, Camille Turner et Yaniya Lee, Danh Vō, et Laurie Young.
Exposition – Une intervention commissariale à la Galerie UQO – dévoilement
Du 7 mai au 7 juin 2025
Vernissage : 7 mai 2025 à 17 h
Artistes : Guillaume Clermont, Chloé Desjardins, Laurent Marissal et Anouk Verviers
Commissaire : Patrice Loubier
La dernière exposition de la saison rendra compte de l’intervention commissariale menée par Patrice Loubier durant près de deux ans entre les murs de la Galerie UQO, au sein même du travail quotidien de son équipe.
Le projet du commissaire considérait les rouages de la Galerie pour « faire art », ces mêmes rouages qui, des communications aux multiples tâches de son personnel en passant par ses ressources matérielles, servent autrement à produire et diffuser une offre artistique destinée au public sous forme d’expositions. Dit autrement, il s’agissait de détourner provisoirement la dimension utilitaire du travail effectué à la Galerie pour en faire des occasions de création. Dans ce cadre, le commissaire a convié quatre artistes, à savoir Guillaume Clermont, Chloé Desjardins, Laurent Marissal et Anouk Verviers, à s’infiltrer avec lui dans les coulisses institutionnelles.
Temps et espaces de travail, participation aux réunions d’un comité du vice-rectorat, annonces vidéo de la programmation diffusées sur le campus, et paroles échangées entre les membres de l’équipe, entre autres, ont ainsi fait l’objet de scénarios d’interventions, échappant pour la plupart à la vue du public. L’exposition qui clôturera ce projet se propose justement de dévoiler toutes ces interventions dont la Galerie UQO a été le théâtre par la présentation de photos, d’artefacts, de partitions et d’enregistrements sonores – sans oublier les œuvres créées par les artistes.
Colloque – Critique de l’écoresponsabilité dans les pratiques artistiques et muséales
Les 6 et 7 juin 2025
Organisatrices : Geneviève Chevalier, professeure à l’École d’art de l’Université Laval, et Marie-Hélène Leblanc, directrice/commissaire de la Galerie UQO
Le colloque Critique de l’écoresponsabilité dans les pratiques artistiques et muséales entend examiner selon une perspective critique la mesure dans laquelle les musées, les organismes culturels et les praticien·nes transforment leurs pratiques pour mieux se rapprocher de ce qui les entoure et les soutient véritablement, soit le monde vivant. Dans ce cadre seront considérés certains cas exemplaires favorisant la mise en place d’une transition et l’émergence d’une réelle culture de l’attention – c’est-à-dire d’une approche connaissante qui repose sur la relation pour habiter autrement le monde. Cet exercice cherche à faire émerger les rôles que peuvent tenir les organismes et leurs spécialistes dans le processus collectif d’adoption de paradigmes radicalement respectueux de la vie des autres-qu’humains.
Ce colloque s’inscrit dans le cadre des activités du Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art du Groupe de recherche et de réflexion CIÉCO (CRSH 2021-2028), de l’Équipe Art et Musée (FRQSC 2024-2026) ainsi que dans le cadre du projet de recherche-création de Geneviève Chevalier « Réunir à nouveau : développer des pratiques artistiques, commissariales et muséales privilégiant l’attention au vivant » (FRQSC 2024-2027).