Présentation
Dans la série Une exposition racontée, la Galerie UQO invite des citoyennes et des citoyens de Gatineau à poser leur regard sur sa programmation régulière. Cette initiative est née d’une volonté de questionner l’exposition en tant que médium, d’expérimenter avec la narrativité et de favoriser une appropriation des contenus. Des spécialistes sont donc invités à partager leur expérience au contact d’une exposition et à réagir en fonction de leur expertise. Pour ce troisième épisode de la série, l’auteur et chercheur Jonathan Durand Folco revient sur son expérience de l’exposition Faux plis par hypothèses présentée à la Galerie UQO à l’automne 2024. Il s’intéresse plus spécifiquement aux œuvres de Richard Ibghy et Marilou Lemmens à travers son expertise de la philosophie et des algorithmes.
Ce balado s’inscrit dans les efforts menés par la Galerie UQO afin de générer des formes propices à la production et à la diffusion de savoirs sur l’art contemporain. Ce balado est produit par la Galerie UQO en partenariat avec Marie-Hélène Frenette-Assad et réalisé avec le soutien de la Ville de Gatineau, de l’Entente de développement culturel du ministère de la Culture et des Communications et du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Lecteur
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Anahita Norouzi
Anahita Norouzi est une artiste originaire de Téhéran dont la pratique interroge différentes perspectives culturelles et politiques sur « l’Autre » — humain et non humain. Inspirée par les histoires marginalisées, elle cultive un intérêt pour les héritages des explorations botaniques et des fouilles archéologiques, en particulier lorsque la recherche scientifique se trouve mêlée à l’exploitation coloniale des géographies non occidentales. Elle vit à Montréal.
Anna Binta Diallo
Anna Binta Diallo est une artiste originaire de Dakar qui a grandi àSaint-Boniface, au Manitoba. À travers la peinture, la vidéo, le dessin et lecollage, elle aborde la question identitaire comme un terrain mouvant, toujoursà sonder. Les biais qui se glissent dans notre rapport à soi et à« l’Autre », et les héritages culturels contradictoiresl’interpellent et nourrissent ses réflexions. Elle vit à Winnipeg.
Caroline Fillion
Caroline Fillion est une artiste originaire de Saguenay. Sa pratique conceptuelle repose sur des conjonctions symboliques ou des métaphores contestant, détournant ou transgressant les postulats traditionnels du milieu de l’art. Elle pose une réflexion tempérée par un absurde sérieux sur les méthodes de légitimation de l’art à travers ses institutions et sur le rapport entre l’œuvre, l’artiste et le commentaire qui les précède. Elle vit à Saguenay.
Club de prospection figurée
Le Club de prospection figurée allie art et sciences naturelles et se veut une rencontre à double résonance entre Magali Baribeau-Marchand et Mariane Tremblay, deux artistes aux pratiques parentes, ainsi que les membres qu’elles invitent, provenant de différents champs d’expertise. Inspirée des corrélations entre le terrestre et le céleste pour en extraire des significations figurées, leur approche de cocréation sous-tend un rapport à notre environnement et aux cycles interreliés qui le constituent. Elles vivent au Saguenay.
Emmanuelle Léonard
Emmanuelle Léonard utilise la photographie, la vidéo, le film, l’animation et le support papier-journal pour en faire ressortir de fortes significations sociales, culturelles et politiques. Elle explore les conventions de la photographie documentaire, de presse et médico-légale, ainsi que celles de la surveillance vidéo.
Née en 1971 à Montréal où elle vit et travaille, Emmanuelle Léonard compte à son actif de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à Optica (Montréal), à VOX (Montréal), au Mois de la photo (Montréal), à Expression (St-Hyacinthe), à L’œil de poisson (Québec), à Mercer Union (Toronto), au Musée des Beaux-Arts de l’Ontario (Toronto), à la Gallery 44 (Toronto), à la Kunsthaus Dresden (Dresden), au Neuer Berliner Kunstverein (Berlin) et à Le Fresnoy (Tourcoing).
En 2011, son travail est présenté à La Triennale Québécoise et en 2014, elle fait partie de la Biennale de Montréal. Elle est récipiendaire du prix Pierre-Ayot 2005.
Au croisement entre le théâtre, la performance et les arts médiatiques, la pratique d’Émilie Monnet s’articule autour des questions d’identité, de mémoire, d’histoire et de transformation. Ses œuvres privilégient les processus de création à la fois collaboratifs et interdisciplinaires, et sont présentées le plus souvent sous forme d’installations sonores performatives ou de spectacles immersifs. Artiste en résidence au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui pour 2018 à 2021, elle y a présenté sa dernière création okinum en octobre 2018, résultat de ses plus récentes recherches autour de l’écriture et de la dramaturgie sonore. Émilie a grandi en Outaouais et vit actuellement à Tiohtià:ke/Mooniyaang/Montréal.
Eruoma Awashish
Eruoma Awashish est une artiste et commissaire atikamekw issue dela communauté d'Opitciwan, en Haute-Mauricie. Depuis quelques années, sesrecherches portent avant tout sur l’hybridation des cultures autochtones quiont su s’adapter malgré la colonisation et les tentatives d’assimilation. Parsa pratique, elle cherche à renverser les rapports de domination en détournantdes symboles religieux catholiques, les mêlant à ceux hérités des spiritualitésautochtones. Elle vit à Saint-Prime et travaille à Mashteuiatsh.
Geneviève Chevalier
Geneviève Chevalier est artiste en arts visuels et médiatiques, commissaire indépendante et professeure à l’École d’art de l’Université Laval. Elle a réalisé un stage postdoctoral (FRQSC 2014-2016) en muséologie sur la question des interventions d’artistes dans les collections muséales dans le cadre du groupe de recherche Collections et impératif événementiel (CIÉ/CO). Chevalier a contribué aux ouvrages collectifs Réinventer la collection. L’art et le musée au temps de l’événementiel (2023, PUQ) et Lieux et milieux de l’art vivant. Performer l’institution (2023, Presses du réel). Une monographie de son travail a été publiée en 2023, coéditée par Dazibao, la Galerie d’art Foreman et la Galerie UQO.
Son travail artistique prend la forme de projections vidéographiques et filmiques ainsi que de séries photographiques, lui permettant d’aborder l’enjeu de la perte de biodiversité à l’ère de la crise climatique par l’histoire naturelle (FRQSC 2020-2023). L’artiste interroge la conception du monde vivant héritée de la modernité : un monde vivant décontextualisé, simplifié et exploitable. En 2024, Chevalier sera artiste en résidence aux Jardins de Métis dans le cadre du projet Faux-plis (FRQ).
Kosisochukwu Nnebe
Kosisochukwu Nnebe est une artiste visuelle canado-nigérienne. Sa pratique vise à susciter des questions à la fois personnelles et structurelles de manière à sensibiliser son public à sa propre complicité. Son travail oscille entre ce qui est opaque (indéchiffrable, caché) et ce qui est transparent (lisible, (hyper)visible) – à la fois littéralement, en termes de matérialité, et métaphoriquement – comme une façon d’explorer l’interaction entre ce qui relève de l’intériorité et ce qui est de nature publique, agentivité et domination, le soi et l’altérité. Ce qui est recherché, toujours, c’est un aperçu sur d’autres façons de voir, de connaître et d’être, incluant celles qui ne sont pas encore comprises par l’artiste elle-même.
Leila Zelli
Leila Zelli est une artiste originaire de Téhéran dont la pratique s’intéresse aux rapports que l’on entretient avec les idées « d’Autres » et « d’Ailleurs ». Plus spécifiquement, elle se consacre à son art au sein de cet espace géopolitique souvent désigné par le terme discutable de « Moyen-Orient ». Elle crée des installations in situ réalisées au moyen d’images, de vidéos et de textes souvent glanés sur Internet et les réseaux sociaux. Elle vit à Montréal.
Maryse Goudreau
Maryse Goudreau est artiste, autrice, cinéaste et chercheuse indépendante. Elle réalise des œuvres où se croisent images, documents, gestes de soin artistiques et participatifs. Depuis 2012, elle crée une importante archive dédiée au béluga. Cette dernière est constituée comme une œuvre ouverte pour laquelle elle assemble des données et des créations multiples se développant sur deux décennies. Elle vit à Escuminac.
Mélanie Myers
Mélanie Myers vit et travaille à Hull, Gatineau. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts visuels du Nova-Scotia College of Art and Design (2013), et d’un baccalauréat en art et design de l’Université du Québec en Outaouais (2008). En production, elle réaménage l’espace et décrit des situations dans les médiums de l’installation et du dessin. Sa démarche touche à divers champs d’intérêt : la sécurité, la réalité, l’erreur et la classe moyenne. Ses projets ont été supportés par le CALQ et diffusés dans plusieurs galeries principalement au Canada notamment à AXENÉO7, Forest City Gallery et Anna Leonowens Gallery. Elle a fait des résidences au Centre Bang et à la Maison Scott Fairview (2017) et travaille comme chargée de projet à AXENÉO7.
Richard Ibghy & Marilou Lemmens
Richard Ibghy & Marilou Lemmens forment un duo d’artistes dont la pratique collaborative allie une recherche rigoureuse à une exploration matérielle spécifique à chaque projet, afin de cerner des questions à l’intersection de l’écologie, de l’économie, de l’épistémologie et de l’histoire. Récemment, leurs œuvres ont porté sur un élargissement des concepts d’hospitalité, de soin et de communication entre les espèces. Le duo vit à Durham-Sud.
Sophie Jodoin
Sophie Jodoin est portée par un intérêt grandissant pour les articulations du langage dans son rapport à l’image. Elle interroge les manifestations du féminin, de l’intime, de la perte et de l’absence dans leur relation au corps : comment l’évoquer, l’incarner, le figurer, l’écrire en tant qu’espace vécu, habité, éprouvé ? Ces considérations, intimes mais aussi collectives, animent son œuvre hybride et installative où se mêlent dessin, collage, écriture, photographie, objets trouvés, livres et vidéo. Elle vit à Montréal.