Atelier lexical : La ré-appropriation des mots dans la démarche de reconnaissance des territoires
En Innu, le masculin et le féminin n’existent pas. Il y a le vivant et le non-vivant.
La notion de « territoire » pose déjà problème.
« Là où le Québec et l’Ontario sont séparés par la rivière, comme une frontière, pour nous, elle est le cœur, l’artère du territoire. »
Les noms autochtones des territoires ont une grande valeur historique car très descriptifs. Simplement par leur nom, on peut facilement imaginer à quoi ressemblaient des territoires qui ont été détruits, inondés ou qui ont disparus d’une manière ou d’une autre.
Au sein d’une même nation, les personnages des histoires traditionnelles peuvent changer en fonction du territoire qu’habite la communauté et qui donc, accueille le récit. C’est par exemple le cas entre les communautés algonquines du nord et du sud.
« On ne nomme pas un territoire qui a des millions d’années avec des noms de mortels. On le respecte. »
C’est une relation de réciprocité avec la nature, « nos besoins devraient s’y adapter, pas le contraire. ».
« On est dans un monde très distrait. » « On consomme sans se demander à qui je donne mon argent, mon pouvoir ? »
« Non-cédé »
Cette expression implique la notion de propriété.
Or on appartient au territoire, pas le contraire.
« On veut redevenir les gardiens du territoire. »
« Le principe de possession est arrivé avec l’homme blanc. «
Il ne faut pas voir le territoire comme quelque chose de politique mais plutôt comme une entité.
« C’est le territoire de qui ? C’est le territoire, POINT. »
« Reconnaissance »
« Quand tu voles quelqu’un, et que tu le reconnais, et le dis devant tout le monde, est-ce que ça t’excuse ? »
Question de la responsabilité, qui peut se traduire en un engagement authentique, dans l’action.
« Authenticité »
« La majorité des langues autochtones sont des langues d’action. »
« On n’en veut pas à cette génération de québécois ou de canadiens. On veut qu’ils deviennent des collaborateurs. »
« On se sent étrangers là où ce qu’on est. »
Loi sur les « Indiens »
« On ne peut pas enlever une carte du château comme ça d’un coup. »