Documentaire audio : Re-connaissance des territoires : espaces d'apprentissage et de réappropriation
La Galerie UQO et Minwashin ont l’immense plaisir de lancer une toute nouvelle série de trois balados sous le titre Re-connaissance des territoires : espaces d'apprentissage et de réappropriation qui résume l’ensemble des échanges tenus en février 2025 dans le cadre du programme public éponyme. Commissarié par l’anthropologue Şükran Tipi, ce projet a ouvert un espace de dialogue et d’apprentissage autour de la notion et de la pratique des reconnaissances territoriales. Il s’agissait d’une deuxième phase de réflexion après une amorce en 2023-2024 avec le premier programme public Langue et territoire : interdépendances et ouvertures qui considérait les concepts de langue et de territoire.
La re-connaissance des territoires : espaces d’apprentissage et de réappropriation
Au niveau ontologique, reconnaître le territoire implique d’explorer la nature de l’être et des relations qui existent entre les individus, les communautés et leurs environnements. Cela engage aussi une exploration sur la manière dont les entités (humaines et non humaines) interagissent et coexistent dans un espace-temps donné, et sur les significations et valeurs que ces relations impliquent. Il s’agit de comprendre ce que signifie « être » dans un espace particulier et comment cette prise de conscience influence notre compréhension de nous-mêmes et du monde. Cette exploration implique une introspection sur nos propres perceptions, expériences et identités en relation avec le territoire.
Une série d’activités réflexives, sur invitation et ouvertes à différents publics, a été organisée en février 2025 à la Galerie UQO, sous la responsabilité de Marie-Hélène Leblanc et de Jessica Minier, avec plusieurs collaborateur·trices autochtones et gardien·nes du savoir invité·es. La programmation a été conçue pour guider un processus de réflexion collective visant à nourrir l’esprit et l’action de toutes les personnes invitées, et s’est déroulée en quatre temps, par le biais d’un cercle de parole, d’une séance de travail, d’un atelier lexical et d’une conférence de clôture.
Documentaire audio en trois épisodes
Dans la volonté de pérenniser les échanges et de les rendre accessible, l’ensemble des quatre événements ont été enregistrés au format audio en vue de la production d’un tout premier documentaire audio. Il s’agissait pour la Galerie UQO de mettre en valeur le propos, sans le dénaturer en optant pour une forme de diffusion écrite. L’intention derrière le choix de la baladodiffusion était de célébrer l’oralité centrale aux cultures autochtones, de partager l’expérience avec la communauté et d’offrir une contribution à la mémoire collective.
Re-connaissance des territoires : re-connaitre quoi, par qui? (épisode 1)
Avec la participation de Marly Fontaine, Eliane Kistabish, Nicholas Lucas-Rancourt, Katy Rankin et Lionel Whiteduck
En français
Ce premier épisode offre un aperçu des discussions tenues lors du cercle de parole qui a eu lieu le 13 février 2025. Outil relationnel de prédilection pour créer un espace culturellement sécurisant et ouvert, ce cercle de parole a permis de discuter des postures de départ sur la question de la re-connaissance. Ce partage stimule un processus réflexif permettant de questionner ses biais, d'explorer les liens personnels et collectifs à un territoire, et d'enrichir sa compréhension des dynamiques culturelles et sociales qui y co-existent. La mise en évidence du préfixe re- suggère de prendre le temps, de ralentir la cadence pour ouvrir une réflexion sincère à plusieurs dimensions, dont l’idée de « refaire » ou de « retourner » à des pratiques déjà existantes. Cet épisode comprend des interventions de Marly Fontaine, Eliane Kistabish, Nicholas Lucas-Rancourt, Katy Rankin et Lionel Whiteduck.
Re-connaissance des territoires : décoloniser les institutions culturelles?
Avec la participation de Barbara Filion, Steven Loft, Sylvia Morin et Eliane Kistabish
En anglais
Ce deuxième épisode offre un aperçu des discussions tenues lors d'une séance de travail qui a eu lieu le 14 février 2025. Cet échange propose un espace pour aborder la notion de reconnaissance des territoires dans une perspective de décolonisation des contextes institutionnels dédiés à l'art et à la culture. Dans ces espaces institutionnalisés, la question de la reconnaissance est intrinsèquement liée aux enjeux de visibilité et de légitimité des artistes issu·es des cultures historiquement marginalisées, de disponibilité des ressources financières pour soutenir leurs pratiques ainsi qu'au manque de formation des professionnel·les et de sensibilisation du grand public. Cet épisode comprend des interventions de Barbara Filion, Steven Loft, Sylvia Morin et Eliane Kistabish.
Re-connaissance des territoires : se ré-approprier les mots (épisode 3)
Avec la participation d’Eruoma Awashish, Marly Fontaine, Jean-Luc Fournier, Marie-Andrée Gill, Roxanne Lauzon Rankin et Nicholas Lucas-Rancourt
En français
Ce troisième et dernier épisode offre un aperçu des échanges générés par un atelier lexical organisé le 19 février 2025. Ce dernier considérait la ré-appropriation des mots dans la démarche de reconnaissance territoriale. En introduisant des termes spécifiques liés au territoire, les participant·es ont pu articuler leurs expériences et leurs perceptions. Cet épisode comprend des interventions d’Eruoma Awashish, Marly Fontaine, Jean-Luc Fournier, Marie-Andrée Gill, Roxanne Lauzon Rankin et Nicholas Lucas-Rancourt. L’épisode comprend également des extraits de la conférence-bilan proposée par Nicholas Lucas-Rancourt le 26 février 2025 synthétisant les discussions autour des concepts d'identité et d'appartenance aux territoires ainsi que la manière dont ils façonnent les expériences.
Remerciements
Cette série de balados a été produite par la Galerie UQO en partenariat avec Minwashin et réalisé par Marie-Hélène Frenette-Assad. Il comprend des pièces musicales de l’album Weckatc Nikamowin co-produit par Minwashin et Musique Nomade. Ce balado a obtenu le soutien de la Ville de Gatineau, de l’Entente de développement culturel du ministère de la Culture et des Communications et du Conseil des arts et des lettres du Québec.
La Galerie UQO tient à remercier chaleureusement l’ensemble des participant·es pour leurs réflexions stimulantes et leur collégialité : Eruoma Awashish, Barbara Filion, Marly Fontaine, Jean-Luc Fournier, Marie-Andrée Gill, Eliane Kistabish, Steven Loft, Roxanne Lauzon Rankin, Nicholas Lucas-Rancourt, Sylvia Morin, Katy Rankin et Lionel Whiteduck.
Elle souhaite aussi souligner l’exemplarité du travail de la commissaire du projet ŞükranTipi. Enfin, la Galerie UQO tient à remercier son partenaire Minwashin pour son apport inestimable et Musique Nomade pour sa contribution musicale ainsi que le pôle UQO du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) qui a financièrement appuyé la participation de Marly Fontaine.
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Ressources
Articles
André, Nadir. 2025. « Territoires autochtones non cédés : expression juridique ou “wokiste”? » Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2143486/territoire-autochtones-non-cedes-woke
CBC Radio. 2025. “Indigenous journalist calls for a revolution to address the failure of reconciliation”. CBC Radio. https://www.cbc.ca/radio/ideas/brandi-morin-viu-lecture-truth-telling-reconciliation-1.7452186
Gaudry, Adam, and Danielle Lorenz. 2018. “Indigenization as Inclusion, Reconciliation, and Decolonization: Navigating the Different Visions for Indigenizing the Canadian Academy.” AlterNative: An International Journal of Indigenous Peoples 14 (3): 218–27.
https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1177180118785382
Martin, Lee-Ann. 2017. “Anger and Reconciliation: A Very Brief History of Exhibiting Contemporary Indigenous Art in Canada.” Afterall: A Journal of Art, Context and Enquiry 43 (1): 108–15. https://doi.org/10.1086/692560.
Turions, Cheyanne. 2016. “Decolonization, Reconciliation, and the Extra-Rational Potentiel of the Arts.” ArtsEverywhere. https://www.artseverywhere.ca/1218/
Guides / Rapports
Association des musées canadiens. 2022. « Portés à l’action : Appliquer la DNUDPA dans les musées canadiens. » Association des musées canadiens. https://museums.ca/uploaded/web/TRC_2022/Rapport-AMC-Portesalaction.pdf
Bouchard, Élodie, et Agathe Riallan. 2022. « La reconnaissance territoriale en contexte universitaire québécois. » Réseau interuniversitaire québécois en équité, diversité et inclusion (RIQEDI). https://rqedi.com/wp-content/uploads/2022/03/VF-Reconnaissance-territoriale.pdf
Millaire, Karine, et Annie Pullen Sansfaçon. 2024. «Inviter la Présence autochtone à l’Université dans une démarche sincère vers la Réconciliation. » Centre de recherche interdisciplinaire sur la Justice intersectionnelle, la Décolonisation et l’Équité (CRI-JaDE). https://crijade.com/mL4eP8sA/wp-content/uploads/2024/03/Guide-daccueil-des-aine.e.s-de-porteur.seuse_.s-de-savoir-autochtones-et-de-reconnaissances-territoriales-Version-11.03.24-2.pdf
Université d’Ottawa. 2021. « Aînés et gardiens des savoirs traditionnels : Guide de l’Université d’Ottawa sur les protocoles autochtones. » Université d’Ottawa. https://www.uottawa.ca/about-us/sites/g/files/bhrskd336/files/2021-10/icca_19_1126_reference_guide_fr_final2.pdf
Balados / vidéos / films
CBC Comedy. 2019. “Land acknowledgement. Baroness von Sketch Show.” CBC Comedy, 00: 02 :13. https://www.youtube.com/watch?v=xlG17C19nYo
Gill, Marie-Andrée. 2020. « Laissez-nous raconter : L’histoire crochie. » Radio-Canada, Ohdio. Baladodiffusion. https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7628/autochtones-traditions-communautes-langue-territoire
Kanapé, Jean Luc. 2024. « Sous les barrages : Tshishe manikuan. » Radio-Canada, Ohdio. Baladodiffusion. https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/12027/sous-les-barrages-tshishe-manikuan
Radio-Canada. 2025. « Territoires non cédés : votre ville pourrait-elle être rendue aux Autochtones? » Radio-Canada, 00: 04 :20. https://www.youtube.com/watch?v=2zytW5xvFbQ
Richardson, Boyce, et Tony Ianzelo. 1974. « Chasseurs Cris de Mistassini. » Office national du film du Canada (ONF), 00: 57 :00. https://www.onf.ca/film/chasseurs_cris_de_mistassini/
Webinaires
CMBES. 2024. “CMBES Webinar: Land / Territorial Acknowledgement Workshop by Jessica Vandenberghe.” CMBES, 00: 59 :17. https://www.youtube.com/watch?v=h5ErCJzvfN8
Université du Québec. 2022. « Webinaire. Réfléchir à la reconnaissance territoriale en milieu universitaire : exemple de l’UQAT. » Université du Québec, 01: 20 :42. https://www.youtube.com/watch?v=wrogg6wDuYY
Livres
Barnd, Natchee. 2015. “Braiding Sweetgrass: Indigenous Wisdom, Scientific Knowledge, and the Teachings of Plants by Robin Wall Kimmerer (Review).” The American Indian Quarterly 39 (4): 439–41.https://www.robinwallkimmerer.com/about
Lyons, Scott Richard. 2010. X-Marks Native Signatures of Assent. Minneapolis: University of Minnesota Press. https://www.upress.umn.edu/9780816666775/x-marks/
Sites web
Amnesty International. s.d. “Land, Water and Territorial Acknowledgements.” Amnesty International, consulté le 3 décembre 2025. https://www.amnesty.ca/activism-guide/land-water-and-territorial-acknowledgements/
Conseil des arts du Canada. s.d. « Reconnaissance des territoires. » Conseil des arts du Canada, consulté le 3 décembre 2025. https://conseildesarts.ca/engagements/autochtone/reconnaissance-des-territoires
Native Land Digital, consulté le 3 décembre 2025. https://native-land.ca/
Ottawa Art Gallery. s.d. “Statement of Territory” Ottawa Art Gallery, consulté le 3 décembre 2025. https://oaggao.ca/visit/statement-of-territory/
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. s.d. « Reconnaissance territoriale. » Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, consulté le 3 décembre 2025. https://www.uqat.ca/reconnaissance-territoriale/
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Biographies
Eruoma Awashish
Eruoma Awashish, artiste Atikamekw Nehirowisiw, détient un baccalauréat en art interdisciplinaire et est actuellement en maîtrise, axée sur la décolonisation du Sacré. Lauréate du prix en Art Actuel du Musée national des beaux-arts du Québec, elle a exposé à plusieurs événements prestigieux, dont la Biennale Révélations à Paris en 2023.
Originaire d'Opitciwan, son atelier est maintenant au Pekuakami (Lac-Saint-Jean). Sa démarche artistique vise à favoriser le dialogue interculturel autour des Premières Nations, en explorant la spiritualité et le symbolisme. Par une appropriation des symboles religieux catholiques, Awashish décolonise les significations sacrées, connectant sa pratique à sa propre spiritualité. Ses œuvres traduisent une spiritualité universelle, célébrant le lien avec la nature et l'univers. En réinterprétant des symboles, elle remet en question les normes établies tout en affirmant l’identité et la résilience des cultures autochtones. Ses créations transcendent le visible, invitant à une immersion riche en émotions et significations.
Barbara Filion
Barbara Filion est la chargée de programme pour la Culture à la Commission canadienne pour l’UNESCO où elle travaille, entre autres, au soutien de la Décennie internationale des langues autochtones. Elle a précédemment travaillé comme consultante et occupé le poste de directrice du programme de réconciliation à l’Association des musées canadiens. Avant cela, elle était directrice de l’éducation chez Working Assumptions, une organisation nationale basée à Berkeley, en Californie, qui utilise l’art pour examiner les questions sociales. Barbara Filion a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des musées. Elle a enseigné et a été directrice de thèse dans le cadre du programme d’études muséales de l’Université JFK en Californie et a également été directrice associée du musée d’archéologie de l’Université de South Alabama à Mobile, en Alabama. Madame Filion a grandi dans la région de la Mauricie au Québec et est membre de la Première Nation de Mashteuiatsh.
Marly Fontaine
Marly Fontaine, Innushkueu de Uashat Mak Mani-Utenam, est diplômée en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Elle se consacre à son travail de création afin de sensibiliser les gens à la réalité des Autochtones et à leur histoire, souvent largement méconnue. Les médias n’hésitent pas à qualifier son travail de création d’« art coup de poing ». Finissante à la maîtrise en muséologie et pratiques des arts à l’Université du Québec en Outaouais, elle a déposé, le 30 septembre 2025, son mémoire de manière orale, en hommage à la tradition orale des Innus.
Jean-Luc Fournier
Originaire du bassin versant de la rivière des Outaouais et résidant actuellement à Hull Minitik (île de Hull maintenant appelé Gatineau) au coeur d'Omàmìwininì Anishinàbeg Aki (le territoire ancestral du peuple Algonquin - Anishinabeg de la vallée de l’Outaouais), Jean-Luc Fournier est toponymiste et chercheur en histoire. En plus de son travail actuel pour le Secrétariat de la Commission de toponymie du Canada, il se consacre à la recherche historique et toponymique depuis 2007. De plus, depuis plusieurs années, il entretient des relations étroites avec les détenteurs du savoir, aînés(es), locuteurs(trices) et membres de la Nation Algonquine - Anishinàbeg. Dans la dernière décennie, il s'est consacré à de nombreux projets de recherche concernant l'histoire locale des Anishinàbeg et à des recherches toponymiques sur l'ensemble du territoire de ces derniers. La priorité de Jean-Luc a toujours été de contribuer à la résurgence culturelle et linguistique de la nation Algonquine - Anishinàbeg.
Marie-Andrée Gill
Marie-Andrée Gill est autrice, poète, chroniqueuse, scénariste et animatrice de balados membre de la communauté des Pekuakamiulnuatsh. Elle possède une maitrise en lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi et a enseigné la littérature autochtone dans différentes universités. Elle a publié trois recueils aux éditions La Peuplade ainsi que dans de nombreux collectifs. Son écriture se déploie dans l’intime, l’amour, l'humour et la guérison. Son travail s’inspire du quotidien et de la culture pop pour faire une transition vers un monde décolonial. Elle a publié quatre recueils de poésie (Béante, Frayer, Chauffer le dehors et Uashtenamu | Allumer quelque chose aux éditions La Peuplade) ainsi que dans nombreux collectifs et revues.
Eliane Kistabish
Originaire de la Première Nation Abitibiwinni de Pikogan, Eliane Kistabish est née d’un père Anicinape et Eeyou, et d’une mère Québécoise. C’est à Amos qu’elle a grandi entre ses deux familles. Porteuse de la culture par ses créations, Eliane détient un Baccalauréat en Arts Visuels de l’Université Laval. Durant de nombreuses années elle a participé à promouvoir la culture par la production d’artisanat autochtone. Ses années passées au Centre d’amitié Autochtone de Val-d’Or à titre d’organisatrice communautaire au volet jeunesse, lui ont fait voir de plus près les enjeux reliés à la jeunesse autochtone. Aujourd’hui, Eliane fait partie de l’équipe de la formation en continue de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) en offrant des formations sur les dossiers autochtones. L’organisme Minwashin vient de s’agrandir avec sa présence dans l’équipe, en tant que chargée de projets, à la tête du projet Madamikana qui soutient le rayonnement des artistes Anicinabek et qui vise la reconnaissance de la présence anicinabe sur le territoire par l'art.
Roxanne Lauzon
Roxanne Lauzon est une Apitipi8innik8e de la communauté de Pikogan. Ayant grandi en milieu urbain mais en gardant un lien fort avec sa communauté et un pied en territoire, elle navigue, quotidiennement, son canot être ces différentes réalités. Artisane traditionnelle, elle travaille le cuir, les perles, l'écorce et les os. Elle côtoie depuis de nombreuses années les aînés de sa nation mais aussi des nations voisines afin de mettre en pratique un style de vie le plus près possible de la nature. Son souhait le plus grand est la sauvegarde des langues et des savoirs autochtones entre autres au travers du rétablissement des noms de lieux ayant une origine linguistique autochtone et la mise en application des diverses techniques utilisés par ses ancêtres.
Steven Loft
Steven Loft est Kanien’kehá:ka (Mohawk), du clan de la tortue des Six Nations de la rivière Grand, avec un héritage juif. En 2021, il est nommé vice-président inaugural du département Voies autochtones et décolonisation du Musée des beaux-arts du Canada. Auparavant, il a été directeur Initiatives stratégiques pour les arts et cultures autochtones et anciennement directeur du programme intitulé Créer, connaître et partager : arts et cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis du Conseil des arts du Canada. Il a organisé des expositions individuelles et collectives à l'échelle nationale et internationale et est l’auteur de publications dans des magazines, des catalogues ainsi que d’ouvrages artistiques au Canada et dans le monde entier.
Nicholas Lucas-Rancourt
Nicholas Lucas-Rancourt est d'ascendances euro-canadienne et mi'gmaq et a grandi en territoire anishinabe. Il est détenteur d’un baccalauréat en enseignement secondaire et d’une maitrise en éducation de l’Université du Québec en Outaouais.Son mandat au Centre de soutien et d'innovation en pédagogie universitaire (CSIPU) inclut l’autochtonisation et la décolonisation des pratiques pédagogiques ainsi que la sensibilisation aux enjeux des Premiers Peuples.
Sylvia Morin
Sylvia Morin est membre de la Première Nation de Kitigan Zibi Anishinabeg. Elle est coordinatrice du Kitigan Zibi Anishinabeg Cultural Education Centre depuis 2005. Elle travaille à la fois comme guide touristique, gestionnaire, commis à l'inventaire, gestionnaire des collections, archiviste, conservatrice, commis aux réservations, agente de prêts et coordinatrice des réunions pour les Aînés. Titulaire d'un baccalauréat en histoire de l'art de l'Université Carleton, elle a suivi le programme de stages destiné aux Autochtones en pratiques muséales du Musée canadien de l'histoire en 2001 et a travaillé sur le site archéologique de Kabeshinan, au lac Leamy, de 2001 à 2003.
Katy Rankin
Katy Rankin est Anicinapek8e, membre de la Nation Abitibiwinni. Travailleuse sociale de formation ayant œuvré en éducation pendant plus de 25 ans, elle consacre maintenant sa carrière à la Réconciliation par le biais de l’éducation culturelle autochtone dans divers milieux. Son expérience dans le monde autochtone, autant sur le plan personnel que professionnel, vient teinter ses présentations et son soutien aux équipes. Pour Katy, il est important d’honorer et de préserver la culture autochtone pour son histoire et sa richesse, mais il est aussi essentiel de partager ses expériences dans un but de guérison collective et de réconciliation. Katy travaille maintenant à la coordination du Centre Mino Pimatisiwin, le Centre pour étudiants autochtones au Collège la Cité situé à Ottawa.
Şükran Tipi
Şükran Tipi est linguiste de formation et titulaire d’un doctorat en anthropologie linguistique de l’Université Laval. Formatrice et chargée de cours à l’UQO, elle travaille actuellement comme directrice de projet pour la protection et la revitalisation de la langue anicinabe au sein de l’organisme Minwashin.
Lionel J. Whiteduck
Lionel J. Whiteduck est un Aîné de la Première Nation de Kitigan Zibi Anishinabeg. Après avoir fait ses débuts dans l’industrie forestière aux côtés de son père et ses frères, son implication professionnelle principale depuis 1968 comme ingénieur responsable dans le domaine de l’aviation l’a amené dans tous les coins du Canada, mais également aux États-Unis et au Groenland. C’est en 1992 qu’il a commencé sa 2e carrière, politique cette fois-ci, comme directeur du secteur de la Santé et des services sociaux pour sa nation jusqu’en 2011. À titre d’Aîné et conférencier, Lionel Whiteduck est régulièrement sollicité par diverses instances gouvernementales et institutions d’enseignement postsecondaire.