Englishes

Nicoline Van Harskamp

La série « Englishes » (2013-2016) de Nicoline van Harskamp explore l'utilisation répandue de la langue anglaise et les modifications que lui apportent les locuteurs pour qui il s’agit d’une langue seconde.

2022
23 Mar
23 Apr
Lieu
Galerie UQO

Présentation

Avis au public : le contenu des œuvres est en anglais. Englishes. Ce titre, qui n’est pas traduit délibéremment, ne réfère pas ici aux Anglais (entendu comme un groupe d’individus qui parle anglais, ou comme un groupe identifié à un contexte géopolitique), mais consiste plutôt à des variations de l’anglais (entendu comme un ensemble linguistique aux formes, aux subtilités et aux sonorités nombreuses). Englishes est à la fois le titre de l’exposition de Nicoline van Harskamp présentée à la Galerie UQO du 23 mars au 23 avril 2022, et le titre d’une série d’œuvres de l’artiste réalisée entre 2013 et 2016.

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La série Englishes (2013-2016) de Nicoline van Harskamp explore l'utilisation répandue de la langue anglaise et les modifications que lui apportent les locuteurs pour qui il s’agit d’une langue seconde. Englishes met en scène le développement diversifié de l'anglais parlé qui déloge de leur position de primauté les souches dominantes de la langue. L'œuvre aborde la portée politique de ce développement linguistique, soulignant les interactions constantes et bien ancrées entre notre utilisation de la langue et les structures de classe et de pouvoir. Défiant ces connotations, van Harskamp propose une dissolution de l'anglais en les anglais, le reconnaissant comme une ressource linguistique commune et en perpétuelle croissance.

Dans ce corpus d’œuvres, l’anglais se transforme d’un état de langue pour devenir de multiples langages. Lorsqu’utilisés comme langages vernaculaires, les variations de l’anglais répondent à une fonction, celle de faciliter la communication tout en laissant transparaître les subtilités identitaires de ses locuteurs. Si le caractère hégémonique de l’anglais semble évident, tout comme son rapport colonial dans certaines situations géopolitiques, son utilisation peut aussi référer à un pouvoir économique. Dans cette exposition, les anglais deviennent matière, objet et sujet des œuvres présentées.

Artiste

Nicoline van Harskamp

Le travail de l’artiste Nicoline van Harskamp explore les thèmes du langage et de la solidarité.

Ses vidéos et ses installations ont été présentées, entre autres, à la Edith Russ Haus d’Oldenburg, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, à la Galerie Leonard & Bina Ellen de Montréal, à la Haus der Kulturen der Welt de Berlin, au BAK d’Utrecht, à Manifesta 9 de Genk et aux Biennales de Göteborg, Sydney, Taipei, Moscou et Budapest.

Ses performances ont été présentées, entre autres, au M HKA d’Anvers, à l’Urbane Künste Ruhr d’Oberhausen, au Steirischer Herbst de Graz, au Project Art Centre de Dublin, à la Tate Modern de Londres, au KunstWerke de Berlin, au New Museum de New York, à l’Arnolfini de Bristol, à la Fondation Serralves de Porto et au Kaaitheater de Bruxelles.

Depuis son lancement en 2019, le vaste projet de Van Harskamp, Englishes Mooc, un cours en ligne ouvert et destiné à toute personne qui utilise l’anglais à des fins artistiques, des centaines de personnes à travers le monde s’y sont inscrites pour une session de six semaines.

Nicoline van Harskamp vit et travaille aux Pays-Bas. Elle est professeure en art performatif à l’Université des beaux-arts de Münster (Allemagne).


www.englishes-mooc.org/

Résidence

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Bon à savoir

Heures d'ouverture

Mar à ven : 11 h 30 à 17 h
Sam : 13 h à 16 h

Publication

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Remerciement

« Englishes » a été rendu possible grâce au Fonds Mondrian (Pays-Bas) et à la coproduction avec diverses institutions.

Commissariat

Marie-Hélène Leblanc

Détentrice d’un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal (2024), Marie-Hélène Leblanc est directrice et commissaire de la Galerie UQO à l’Université du Québec en Outaouais depuis 2015. Sa pratique commissariale l’a amenée à produire plus d’une trentaine de projets présentés dans diverses structures d’exposition au Québec, au Canada et en Europe. Considérant l’exposition comme médium, elle se définit comme commissaire-faiseuse d’expositions-autrice-praticienne-chercheuse. Gaspésienne, elle vit à Gatineau.

Site web
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