Chercher l'ouverture

L'institution

La Galerie UQO est fière d’inaugurer officiellement Chercher l’ouverture, son laboratoire de recherche collaborative et transdisciplinaire qui sera porté par l’équipe interne ainsi que par un important réseau de collaborateurs et de collaboratrices externes.

2020
23 Sep
11 Nov
Lieu

Présentation

La Galerie UQO annonçait en juin dernier sa fermeture pour la prochaine année et, par conséquent, le report des expositions prévues. Au cœur du geste de fermeture, il y a le désir de se donner du temps pour interroger les enjeux actuels du milieu artistique autant d’une perspective esthétique, éthique, économique que politique. À la lumière de la pandémie qui a transformé le rapport à la culture, la Galerie UQO a estimé nécessaire d’interroger son propre engagement dans la sphère culturelle et artistique de l’Outaouais, du Québec et du Canada.

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Aujourd’hui, la Galerie UQO est fière d’inaugurer officiellement Chercher l’ouverture, son laboratoire de recherche collaborative et transdisciplinaire qui sera porté par l’équipe interne ainsi que par un important réseau de collaborateurs et de collaboratrices externes. Plutôt que de produire les cinq expositions prévues de septembre à juin, la GUQO se dotera de cinq axes de recherche pour activer son laboratoire et alimenter collectivement un processus de recherche et de création.

La Galerie UQO a amorcé son processus de recherche collaborative autour de l'axe «institution» depuis le contexte artistique et universitaire. Jusqu’ici les séances de réflexion ont été consacrées à soulever des questions, à partager des références bibliographiques et artistiques, à discuter des différentes perspectives propres à cet axe, puis à se laisser instruire par le mode expérimental qui sous-tend le projet Chercher l’ouverture.

Se questionner
Qu’est-ce qu’une institution? Qui sert-elle et comment? Quels sont ses modes de gouvernance? Quelles sont nos politiques institutionelles? Comment sont-elles utilisées? Quelle est la liberté d'action des institutions artistiques vis-à-vis des donateurs et des subventionnaires? Si les organismes subventionnaires encouragent la collaboration et les partenariats entre acteurs du milieu artistique et culturel, comment les institutions vivent-elles ces nouvelles façons de travailler? En quoi le protocole de catégorisation (des projets, des disciplines, des médiums, etc.) mis en place par les conseils des arts au niveau provincial et fédéral influence la structure et la programmation des centres d’arts et des musées? Quelles sont les attentes en termes de productivité (administrative, artistique, intellectuelle)? Quels sont les rouages bureaucratiques propre à l’institution académique et à la galerie universitaire? Comment être efficace, efficient, performant et pertinent sans pour autant valoriser le travail supplémentaire comme don de soi? Comment s'extraire du temps et des temporalités à l'âge de l'accélération? Peut-on ralentir? Comment le sensible influence l’institution? Quels rôles jouent les institutions artistiques et muséales dans l'expérience sensible du politique? La Galerie UQO est-elle une institution coloniale? Que veut dire décoloniser une institution? Quelle est la responsabilité des institutions dans les processus de décolonisation? Comment reconnaître les privilèges et les dynamiques de pouvoir au sein de l’institution?

S'orienter
De l’ensemble de ces questionnements, trois orientations de recherche ont émergé : puissance d’agir de l’institution; art, travail et productivité dans l’institution ; engagement social de l’institution.

La première concerne les rapports entre l’institution comme structure de pouvoir et les subjectivités qui la composent, les pouvoirs et les politiques, les modes de gouvernance en place et la capacité transformatrice de l’institution.

La seconde appelle à une réflexion sur les modes de production et d’organisation institutionnels, la bureaucratie, la productivité, la force de travail, la performance, le marché de l’art et la construction de la valeur.

La troisième réactualise la question de l’engagement social de l’institution en regard des enjeux liés aux processus de décolonisation, à l’inclusion et la diversité ainsi qu’aux nouvelles formes d’engagement par l’art et l’université.

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Bon à savoir

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Publication

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Remerciement

Commissariat

Véronique Leblanc

Véronique Leblanc est commissaire indépendante, autrice et chargée de cours en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Ses projets explorent les manières dont les pratiques artistiques examinent la circulation des discours dans l’espace social et tissent des liens entre l’art et le politique. Ses recherches portent actuellement sur l’imaginaire du commun en art actuel à travers un ensemble de pratiques artistiques qui combinent des approches collaboratives et performatives avec des stratégies documentaires. Elle envisage les projets d’exposition qu’elle initie et les aventures pédagogiques dans lesquelles elle s’implique comme des occasions d’apprentissage partagé.

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